Ahmed Lahri, le présentateur du
journal de 19h sur la chaîne de télévision
publique Canal Algérie a été évincé de son poste pour avoir omis de
préciser le titre de « président de la république » en citant le nom
d’Abdelaziz Bouteflika. Un limogeage qui a suscité une
vague d'indignation en Algérie, surtout sur les réseaux sociaux.
Au début, j’ai été profondément indignée
par cette injustice. Je me suis tout de suite sentie solidaire avec le pauvre Ahmed.
Mais en y réfléchissant bien, ce
journaliste au verbe fluide et au visage angélique n’était-il pas la voix de la propagande du pouvoir ? Ne servait-il pas les mensonges éhontés du système
à chaque journal du 19h ? Avait-il été solidaire avec ses
collègues journalistes de la chaîne "Atlas" fermée en 2014 ou avec d’autres
journalistes limogés ou emprisonnés ? N’avait-il pas présenté les images
truquées de la rencontre entre Bouteflika et le premier ministre Français Ayrault ?
Images qui ont fait les choux gras d’une certaine émission satirique française…
Depuis, ma solidarité s'est vraiment essoufflée…
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